Aujourd’hui est un grand jour : le 9 mai est officiellement la journée de l’Europe qui doit permettre de célébrer, partout, la construction européenne. Mais je me posais la question ce matin en tractage, alors que nous sommes en pleine campagne pour les élections européennes du 25 mai, si nous pouvions vraiment fêter l’Europe ?
Le 9 mai 1950 la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA), engagée par le ministre français des affaires étrangères de l’époque, Robert Schuman, est venue consolider la construction de l’Union Européenne basée sur la paix, basée sur la fin de la seconde guerre mondiale le 8 mai 1945. Cependant ne vivons nous pas, en ce moment même, une guerre très inquiétante ? Celle du repli sur soi en ce qui nous concerne, de la peur de l’étranger, celle de la corruption en Ukraine par exemple, ou celle de la persécution des droits de l’Homme. Est-ce cette Europe que nous voulons alors que nous savons pertinemment qu’elle est plus belle avec des échanges ERASMUS, avec l’aventure industrielle Airbus ou encore avec une agriculture soutenue ?
Cependant il reste beaucoup à faire, et c’est pour cela que nous militons pour des candidats socialistes au parlement européen. Il reste aussi beaucoup à améliorer : réformer la Politique Agricole Commune (PAC) dans le sens du développement durable ; défendre les services publics et prioritairement dans le domaine du transport, de l’eau et de l’énergie ; taxer les transactions financières ; créer un SMIC européen pour protéger les salariés et lutter contre les délocalisations. Alors je persiste : je ne sais pas si nous pouvons fêter l’Europe, mais je sais que nous devons la changer.