Contribution déposé au nom des jeunes socialistes du Loiret dans le cadre des Etats Généraux sur la thématique « Démocratie et Représentation » :
Nous sommes dans une société où chaque citoyen a des droits et des devoirs. Le premier d’entre eux, c’est la participation à la vie démocratique. Le manque de confiance dans l’action politique renforce, scrutin après scrutin, l’abstention, tandis que les idées populistes et extrémistes gangrènent notre pacte social et républicain. Dans ce contexte, notre démocratie est plus que jamais en danger. Nous devons inventer celle de demain en ayant le courage de la réformer. Au delà des clivages et des idéologies politiques, comment simplement la renouveler ?
I/ Lutter contre les extrêmes avec de nouveaux moyens démocratiques
Le Front National est revenu au Parlement après 24 ans d’absence, son retour est pour nous une atteinte aux valeurs de la République. Il est de notre devoir de réformer les institutions pour les rendre plus efficaces et plus proche des citoyens.
La démocratie participative développée à travers le budget participatif est un exemple à suivre comme à Paris ou en Poitou-Charentes. Ces collectivités se sont servies du numérique pour mettre en place cette politique, qui doit devenir une évidence dans le rapprochement entre les citoyens et les institutions.
Le vote obligatoire pourrait aussi être une solution au déficit démocratique et à l’abstention. Rappelons-nous d’ailleurs que le vote blanc est reconnu depuis les dernières élections. C’est aussi aux partis de s’ouvrir aux citoyens comme lors des primaires ouvertes de 2011 qui ont permis un débat d’idées constructif. Ce type d’élection doit se généraliser au plus grand nombre d’élections possibles, qu’elles soient locales comme nationales.
II/ Renouveler la confiance avec la politique par l’exemplarité des élu-e-s
Les élu-e-s doivent montrer l’exemple. C’est dans cette idée que François Hollande a défendu la Loi sur la transparence à une époque où la méfiance des citoyens envers les représentants était forte. C’est la défiance qui est maintenant de mise. Il faut poursuivre cette transparence en lui donnant plus de moyens de contrôle et en la généralisant à l’ensemble des élu-e-s de la République.
Par ailleurs en 2017 les député-e-s qui cumulent devront choisir entre le rôle national ou l’exécutif local. Le non-cumul des mandats dans le temps est une solution supplémentaire pour renouveler la confiance envers la “classe politique”. En permettant l’éclosion de nouvelles pratiques et en empêchant les élu-e-s de garder durant plusieurs décennies leur poste il est possible pour les citoyens de redevenir acteurs de la vie politique.