Au lendemain des départementales l’humeur n’est pas à la fête pour les socialistes. Le week-end dernier, après le premier tour, la gauche faisait mentir les sondages en étant en tête dans 46 départements contre 45 pour la droite et 4 pour l’extrême droite. Aujourd’hui ce sont 30 départements que nous avons remporté. On nous en prédisait 15 ! Rien de gratifiant mais juste de l’optimisme : la gauche n’est pas morte comme certains le prétendent !
La gauche continue de se battre contre le repli sur soi et les conservatismes. Au département elle le fera avec Vanessa Baudat-Slimani, Michel Breffy, Christophe Chaillou, Marie-Agnès Courroy, Hélène Lorme et Thierry Soler. Ce sont nos nouveaux conseillers départementaux. Je les félicite et leur souhaite bon courage dans l’opposition.
Chaque défaite est dure. La première d’entre elle est démocratique : le taux d’abstention était, une nouvelle fois, très élevé. Localement je suis attristé pour Baptiste Chapuis et Estelle Touzin qui n’ont pas réussi à prendre la relève de Micheline Prahecq, dont l’exemplarité les a beaucoup inspiré durant la campagne. Je suis aussi attristé pour Jérôme Bornet et Patricia Flouest car dimanche dernier il n’ont pas résisté à la progression du FN qui a pu se maintenir face à l’UMP pour le second tour. Je suis tout autant attristé pour Michel Brard et Ghislaine Kounowski qui ont entrepris dans leur canton un vrai travail de proximité. J’ai bien sûr une pensée pour Jacqueline Boré et Olivier Jouin de Beaugency, Anne Besnier et Nicolas Charnelet de Châteauneuf-sur-Loire, Michèle Bardot et Emmanuel Fournier de La Ferté Saint-Aubin ainsi que tous ceux qui n’ont pas pu accéder au second tour.
Je suis évidement attristé pour Sophie Lorenzi et Philippe Rabier, pour lesquels j’étais remplaçant, et, qui n’ont eu de cesse de chercher les abstentionnistes avec une campagne innovante. Notre belle liste a réalisé 2057 voix, soit 37,5% des suffrages exprimés. C’est un beau score qui n’est malheureusement pas suffisant pour battre des élu-e-s de droite qui cherchent à cumuler. Je tiens à remercier ces nombreux électeurs qui nous ont fait confiance.
Ce week-end il y a quand même quelques motifs de soulagement voire de réjouissance. D’abord parce qu’il n’y a pas d’élu-e FN dans le Loiret. Le front républicain a fonctionné même si dans certains cantons les digues sont en train de tomber et c’est très inquiétant pour l’avenir. Ensuite parce que la gauche a progressé par rapport aux dernières élections (européennes et municipales) et à Orléans notamment. A titre d’exemple, au premier tour, le Parti Socialiste gagnait 540 voix et le Front de Gauche en gagnait 741 tandis que l’UMP en perdait 7123. Enfin parce que le renouvellement est en marche. Beaucoup de nouvelles têtes sont apparues lors de ces élections, que ce soit dans le Loiret ou ailleurs en France, et pas qu’en raison de la parité. Ces « jeunes » ont une vraie envie de changer les pratiques d’exercice des mandats, ils sont l’avenir.