Autour de Stéphane Le Foll, et dans la perspective de l’Alliance populaire lancée par Jean-Christophe Cambadélis, la gauche qui gouverne, c’est-à-dire le parti socialiste, les écologistes d’Emmanuelle Cosse et les radicaux de gauche de Jean-Michel Baylet, s’est réunie ce lundi 25 avril à Paris afin de remobiliser l’électorat de gauche face à la droite qui se croit déjà de retour au pouvoir. Le mot d’ordre ? Hé, Oh, la gauche, sois fière de ton bilan !
J’étais à cet événement auquel beaucoup d’élus et de militants ont participé. Cela fait plaisir d’entendre une critique positive sur ce qu’a fait le gouvernement depuis 2012. Il ne faut pas compter sur la droite pour défendre notre bilan. Face aux attaques, la gauche ne doit pas rester inactive : il faut rappeler aux français toutes les conquêtes sociales obtenues avec François Hollande et ses deux premiers ministres, Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls :
- la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler tôt ;
- une complémentaire santé pour tous les salariés ;
- la généralisation du tiers payant permettant aux plus modestes de ne pas avoir à avancer les frais médicaux ;
- des baisses d’impôt pour les ménages les moins aisés en 2015 et 2016 (deux foyers sur trois auront bénéficié des baisses d’impôt sur le revenu) ;
- la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires, gelé depuis 2010, qui s’ajoute à la revalorisation des salaires des agents de catégorie C ;
- la revalorisation des minima sociaux (augmentation du RSA sur cinq ans de 10% en plus de l’inflation) ;
- la création de la prime d’activité pour les travailleurs pauvres ;
- la création du compte personnel d’activité (sécurisation des parcours professionnels).
A ceux qui pensent que François Hollande aurait oublié son discours du Bourget, il faut aussi dire que la loi sur la séparation des banques de juillet 2012 a obligé les banques :
- à séparer leurs activités spéculatives de leur activité de prêt ;
- à publier les profits qu’elles font pays par pays, y compris dans les paradis fiscaux.
Dans le même esprit, dès 2012, la fiscalité sur les flux financiers a été alourdie :
- les revenus financiers sont imposés au barème de l’impôt sur le revenu comme les revenus du travail ;
- la fiscalité sur les produits et charges financières des grandes entreprises a été alourdie.
Enfin, à ceux qui croient que François Hollande aurait oublié la priorité donnée à la jeunesse, on doit redire qu’il a tenu ses engagements :
- la création de 60.000 emplois dans l’Education nationale durant le quinquennat ;
- la création de 275.000 places d’accueil pour la petite enfance ;
- la création de 150.000 emplois d’avenir ;
- l’instauration d’un droit universel à la garantie locative pour les moins de 30 ans qui permet aux jeunes de louer un logement en bénéficiant de la garantie de l’Etat ;
- la revalorisation de 15% des bourses des étudiants des familles les plus modestes ;
- l’instauration de la garantie jeunes (une garantie de revenus de 464€ par mois pour les jeunes de moins de 26 ans sans emploi ni qualification qui s’engagent à suivre une formation ou des stages) qui, fin 2016, aura bénéficié à 100.000 jeunes.
Le programme de la droite est clair : remettre en cause les réformes sociales que la gauche a réalisées depuis 4 ans avec la suppression de 300.000 emplois publics (des enseignants, des infirmières, etc.), la retraite à 63 ans, la remise en cause du compte pénibilité.
La gauche doit se réveiller et être optimiste, elle peut encore accomplir de belles choses !
Au rassemblement de @repondreagauche. Le bilan de @fhollande mérite meilleure critique. Les soutiens sont nombreux ! pic.twitter.com/UljLBaUrDq
— Yann Chaillou (@yannchaillou) April 25, 2016