Dimanche, nous avons subi une défaite collective, candidats, médias et État, car nous n’avons pas réussi à mobiliser au moins 50% du corps électoral pour se déplacer aux urnes.

Même si avec 36,34% de participation, le canton « Carmes-Madeleine » donne le taux plus élevé à Orléans, cette défaite collective est sévère pour la démocratie. Elle pose la question de la représentativité et soulève le besoin urgent de changer de système.

Sur notre canton, 59,26% des électeurs ont porté des binômes d’alternative à celui présenté par la majorité municipale. Le score des candidats de Serge Grouard a chuté de 20 points par rapport aux dernières élections départementales, jamais ils n’ont eu à subir un tel revers.

Les électeurs ont indiqué vouloir changer d’élus au premier tour, ils décideront donc au second tour s’ils veulent confirmer cette dynamique.

Notre score nous honore. Qu’une liste indépendante des étiquettes partisanes réussisse sur un canton bien acquis à la droite à obtenir 8,13% des voix montre bien une volonté profonde de changement.

Nous savons que notre électorat est hétéroclite et qu’il ne se reconnait plus dans les partis. Les partis sont très affaiblis par manque d’identité et ne répondent plus aux attentes des citoyens. Les polémiques politiciennes à la Métropole font le jeu du RN qui, lui, propose le choix du changement depuis maintenant trop longtemps.

Notre score doit ouvrir un avenir. Nous appelons à un renouvellement global du Conseil départemental pour mettre fin aux baronnies locales. Nous continuerons à nous mobiliser pour qu’un nouveau regard, sans le prisme partisan, puisse être porté sincèrement par des citoyens humanistes, progressistes et écologistes que nous et notre équipe représentions lors de cette élection.

Yann Chaillou et Sophie Rouquié