Français, Afghans, Américains, à première vue, tout semble nous séparer.
Les éléments géographiques d’abord. L’immensité de l’océan atlantique nous éloigne à des milliers de kilomètres des États-Unis et de ses grandes villes. Les chaînes montagneuses, les Alpes, le Caucase, les monts Zagros, nous détournent du massif de Hindu Kuskh en Afghanistan. Nos cultures, philosophiques, politiques, économiques, ensuite, ainsi que nos habitudes de vie ou même notre gastronomie. Et le climat, bien sûr.
Mais alors… qu’avons-nous en commun ?
Les attentats successifs sur nos sols respectifs.
Nous commémorons tristement aujourd’hui les 20 ans de ceux de Manhattan et de Washington. Nous repensons à ceux qui ont touché Paris il y a 6 ans alors que s’ouvre le procès historique contre le dernier auteur en vie et ses complices présumés. Nous en observons avec grande inquiétude de nouveaux à Kaboul.
Et c’est parce qu’ils nous meurtrissent, nous indignent, nous révoltent, avec une même intensité, comme le chantaient si bien Renaud et Axel Red après le 11 septembre 2001, que nous sommes des peuples qui chérissons tout particulièrement la Liberté.
Aux Français, aux Afghans, aux Américains, s’ajoutent évidemment beaucoup d’autres. Comment ne pas penser aux Belges, aux Anglais, aux Maliens ou aux Burkinabés ? Et à tous les autres encore, frappés par le terrorisme islamiste ou par d’autres formes de terrorisme. Le terrorisme, quel qu’il soit, est tout à la fois une une folie et une atrocité. Le terrorisme est impardonnable.
Le XXIe siècle a débuté cette folie et a marqué la fin d’un monde peut-être plus insouciant. La génération dont je suis n’oubliera pas ces avions s’encastrer dans ces tours et ces tours s’effondrer sous ses milliers de victimes. La génération dont je suis n’entrera plus jamais dans une salle de concert sans identifier les sorties de secours.
Notre génération ne doit pas avoir peur d’affirmer que la Liberté n’est pas une valeur occidentale. La Liberté est une valeur humaniste et c’est donc une valeur profondément universelle.
Défendons toutes celles et tous ceux qui, à travers le monde, à Bamako ou Damas hier, à Kaboul aujourd’hui, chérissent la Liberté. Et demain, faisons que ces artistes, ces femmes, ces jeunes, puissent à leur tour défendre la Liberté.