Nous sommes le 26 août 2012 et je viens de rentrer de mes premières universités d’été du Parti Socialiste et du Mouvement des Jeunes Socialistes ! Les universités d’été permettent aux militants, aux élus et à des personnalités thématiques de se retrouver chaque année à la Rochelle pour faire un travail de réflexion collective. Cette année a été marquée par l’arrivée de la gauche au pouvoir : les ministres étaient présents lors des ateliers et le premier d’entre eux a tenu une table ronde sur la priorité accordée à la jeunesse ! Outre les moments forts de rencontres et de partage d’idées dans un cadre maritime magnifique, j’ai été agréablement surpris par la pertinence des débats organisés et par la méthode générale adoptée.
J’aimerais retranscrire ici les échanges qui ont eu lieu lors d’un atelier thématique portant sur les associations. Valérie Fourneyron, ministre des Sports, de la Jeunesse, de l’Education populaire et de la Vie associative, était présente pour éclairer sur les premières mesures du gouvernement sur le sujet. La première partie de l’atelier s’est plutôt porté sur le rôle des associations. Certains participants ont soulevé le manque de visibilité et de lisibilité de l’éducation populaire au sein de notre société. Les associations d’éducation populaire sont parfois vus comme des relais d’opinion, ce qu’il ne faut pas nier, mais elles doivent surtout être vus comme le meilleur moyen pour chaque citoyen de réaliser un premier engagement. La période est relativement compliquée pour le tissu associatif qui s’est vu malmené et oublié au même titre que tous les autres corps intermédiaires ! Très vite le débat s’est détourné naturellement vers les dispositifs visant à valoriser l’engagement de tous. La ministre a rappelé que la restauration du dialogue était en marche et qu’à cet effet elle avait saisi le Haut Conseil de la Vie Associative de 2 sujets : le congé d’engagement des bénévoles, la place du mécénat dans le secteur associatif. La deuxième partie de l’atelier a concerné l’Europe puisque 2013 sera l’année européenne des citoyens. Dans cet optique la France doit défendre un véritable statut européen pour les associations tout en simplifiant sur son territoire les démarches associatives. En effet pour créer une reconnaissance de l’État envers le monde associatif, l’État doit « faire avec » les associatifs et pas « sans » !
Enfin l’atelier a été l’occasion de faire un brin d’histoire du socialisme et chaque militant s’est posé la même question : sans les associations, sans les élus et les militants engagés, le parti existerait-il ?