Veuillez retrouver ici mon intervention de cet après-midi, devant les délégués et invités du 11e congrès du Mouvement des Jeunes Socialistes, pour présenter la résolution de la motion 2 sur l’École de la République :
Cher-e-s camarades,
Nous le savons tous : le gouvernement a fait de l’éducation sa priorité. Nous avons eu la chance d’écouter Vincent Peillon qui traduit au quotidien la volonté et l’ambition du président de la République pour une école où la promotion sociale passe d’abord par le mérite et non par l’héritage.
Depuis 2012 les réformes éducatives s’intensifient pour faire vivre notre idéal républicain. De ce point de vue le Mouvement des Jeunes Socialistes a une carte à jouer. Notre organisation peut se positionner contre le décrochage scolaire et contre l’exclusion car son discours sera entendu par le gouvernement.
Ainsi nous vous invitons à réfléchir maintenant à une réforme globale des cycles pour permettre une mixité entre les jeunes des différentes filières (générales, technologiques et professionnelles). En créant cette mixité nous pourrons lutter contres les inégalités sociales et territoriales et de manière plus générale contre les discriminations. Mais ces cycles remodelés doivent s’appuyer sur plusieurs impératifs :
-
Le refus du discours qui vise à supprimer des pans entiers des enseignements fondamentaux alors qu’il faudrait les actualiser et les enseigner sous forme de modules.
- La suppression des séries qui sont trop hermétiques et qui ne permettent pas de développer des passerelles pour l’orientation.
- Le besoin d’atteindre une acquisition optimale des savoirs pour bon nombre d’élèves, ce que ne permet pas forcément l’école obligatoire jusqu’à 16 ans.
En parallèle de cette réforme sur les cycles nous devons mener des combats sur le long terme, toujours dans cet objectif d’insertion. Il s’agit ici de défendre prioritairement la suppression du redoublement dont nous pensons que le recours est trop systématique et que l’efficacité n’est pas vérifiée. Mettons fin à ce vecteur de démotivation. Il faut également se mobiliser pour la suppression de la notation qui est vécu par les élèves soit comme une compétition, soit comme une sanction. Rappelons aussi que ce n’est pas le reflet réel des évolutions pédagogiques et que c’est une perte de temps pour les professeurs. Défendons un système d’évaluation plus intelligent.
Pour conclure sur cette résolution nous voudrions vous rappeler qu’il s’agit surtout d’une invitation pour accentuer notre fierté envers notre école. Notre école qui est le poumon de l’idéal républicain et de la valeur d’égalité qui nous anime.