Je viens de rentrer du Conseil National du Mouvement des Jeunes Socialistes. Il s’agissait de mon premier suite à mon élection en tant que coordinateur régional du Centre mais il s’agissait surtout du premier suite à la victoire de la gauche à la présidentielle et aux législatives. Voici la contribution que j’ai signé avec des camarades du Loiret, des Deux-Sèvres, de l’Indre, de la Côte-d’Or, de la Drôme et de la Mayenne :
« Jeunes gens […] vous êtes l’espoir, la vie qui vient, la sève qui monte. » (Léon Blum)
Le dimanche 17 juin 2012, Marion Maréchal-Lepen a été élue, à seulement 22 ans, députée de la deuxième circonscription du Vaucluse. Elle sera pour toute la durée de la mandature la benjamine de l’Assemblée nationale, succédant ainsi au député-maire socialiste d’Annonay, Olivier Dussopt, qui était entré au Palais Bourbon à 28 ans.
Marion Maréchal Lepen est une héritière, celle d’une famille politique consanguine, nièce de Marine Le Pen, fille de Samuel Maréchal, l’ancien leader du FNJ. Elle a franchi un obstacle, celui du vote, de l’onction populaire. Elle porte les nouvelles valeurs du Front national, parti réactionnaire et xénophobe sous le règne de Jean-Marie Le Pen. Derrière la vitrine de la respectabilité, ce sont des fondations nationalistes, une façade sociale, un intérieur haineux et destructeur.
Pour la première fois dans l’histoire de la Vème République, le parti socialiste, la gauche, a tous les leviers d’action politique pour réussir à redresser le pays dans la justice. François Hollande est président de la République. Jean-Marc Ayrault est Premier ministre et a composé le premier gouvernement paritaire de l’histoire de la République française, déjà en action. Nous sommes majoritaires à l’Assemblée et au Sénat. Nous sommes à la tête de la grande majorité des régions, de la majorité des départements, de quasiment toutes les grandes villes.
La responsabilité de la gauche, particulièrement des socialistes, est immense, elle est à la hauteur des difficultés et de la tâche qui attend les hommes et les femmes politiques qui dirigent notre pays et nos territoires.
Nous avons un impératif de réussite.
Pendant des années – si longues ! – la droite a détruit. Il nous faut reconstruire, redonner confiance aux Français, mais il nous faut aussi rassembler notre pays divisé et arriver en fin à s’adresser à tous les Français.
Il nous faut convaincre tous les Français, dont les 6,5 millions d’électeurs de Marine Le Pen, que la gauche a des solutions, que la gauche, c’est la justice. La gauche, c’est la lutte contre la reproduction des inégalités sociales, contre l’ordre établi. La gauche, c’est la lutte contre les inégalités territoriales et pour les services publics, le patrimoine de ceux qui n’en ont pas. La gauche, c’est la justice fiscale, c’est la bonne gestion des deniers publics, c’est la croissance et l’emploi. La gauche c’est aussi le logement, l’éducation pour les enfants de la République, tous les enfants de la République. C’est bien-sûr le redressement productif, et, c’est bien normal, c’est le travail au lieu de l’oisiveté des rentiers et des héritiers, c’est la sécurité et le respect des lois de la République, par tous, partout, c’est la France du mérite et de l’émancipation, c’est la France de avenir, les jeunes, nous, un espoir pour une France du passé, d’une France du « c’était mieux avant » qui n’a jamais existé sauf dans les esprits de quelques conservateurs et réactionnaires.
Nous nous devons aussi de convaincre et de montrer aux autres 31,5 millions d’électeurs que la gauche ce sont des mesures qui vont changer la vie au quotidien : de la croissance économique, des emplois, de la justice sociale, une plus grande stabilité européenne du point de vue économique et politique. C’est pour cela que les Français ont élu François Hollande et nous ne pouvons pas nous permettre de les décevoir.
Nous avons essayé, à notre niveau, de porter la voix de l’audace au sein de notre organisation et tracer les sillons de la victoire. Cette victoire, les jeunes socialistes, les socialistes et toute la gauche l’ont obtenu le 1er octobre 2011, le 6 mai 2012 et le 17 juin dernier. C’est le changement, maintenant.
Pour réussir, la gauche a besoin d’une organisation de jeunes ambitieuse, à fond derrière le Président de la République, et fidèle à ses valeurs, à son rôle, celui de la mobilisation, celui de l’avant-garde, celui de la formation des plus jeunes d’entre nous, celui de l’aventure collective.
action du président de la République, du Premier ministre, du Gouvernement, du Parlement, des territoires, mais aussi importe quelle voix, car nous sommes les jeunes de France.
Sans cacophonie, sans opposition, mais avec notre franc-parler, notre fougue, nos idées, notre spécificité, notre autonomie, nous saurons être cette force d’entraînement pour que le principal engagement de François Hollande soit tenu : faire que les jeunes dans 5 ans, vivent mieux que les jeunes d’aujourd’hui.
Marion Maréchal-Lepen n’est pas jeune. Son idéologie est ancienne, rance mais, nous le savons, tenace. Nous ne la laisserons pas usurper l’identité de la jeunesse. Nous ne laisserons pas salir notre honneur. Nous ne la laisserons pas trahir la démocratie, trahir les valeurs de la République et trahir notre pays, car ce pays qu’elle insulte, le pays de 1789, de 1848, de la Commune de Paris, de ces jeunes qui se sont engagés dans la résistance, nous l’aimons pour ce qu’il a été mais aussi pour ce qu’il sera.
Nous sommes jeunes, nous sommes prêts au combat, demain, soyons les meilleurs porte-parole de la jeunesse.