Voici mon intervention pour conclure le débat des contributions ce matin au Conseil National du Mouvement des Jeunes Socialistes :
Cher-e-s ami-e-s, cher-e-s camarades,
Il n’est jamais simple de conclure et sans doute bien plus lorsqu’il s’agit d’aborder les terribles événements qu’a connu la France.
Le débat, ce matin, était nécessaire car s’il faut réaffirmer nos valeurs, il est tout aussi essentiel de briser des tabous et de casser des stéréotypes que nous pouvons véhiculer au sein même de notre mouvement. Il faut assumer une vision de gauche de la sécurité, il faut donner plus de sens à la citoyenneté, à la communauté nationale, et surtout, il faut replacer la laïcité au cœur de notre société. C’était l’esprit de la contribution que nous avons écrit à ERASME.
Il ne faut pas céder aux forces obscurantistes, céder ce serait échouer. Réfléchir pour ne plus subir, tel est notre rôle.
Cher-e-s ami-e-s, cher-e-s camarades,
Il y a deux façons d’entrer en résistance : le conflit armé ou la bataille culturelle. Le gouvernement a maîtrisé la situation de ces jours sombres, il a évité les raccourcis faciles, il a limiter les discriminations, les affrontements. Il a aussi répondu à l’attente des Français-es : celle de l’unité nationale.
A nous maintenant de nous rassembler pour agir. Agir parce que l’on refuse que des jeunes se soustraits à la minute de silence à l’école. Agir parce que l’on refuse que des lieux de culte soient profanés. Agir aussi parce que nous sommes inquiets de la montée des théories du complot, de ces jeunes qui se sentent abandonnés par la République et de ces jeunes qui partent faire le djihad.
Nous sommes inquiets des récupérations. Nous sommes inquiets quand le Front National veut faire croire qu’il incarne l’alternative dans notre pays. Nous sommes inquiets quant le Front de Gauche, dans un canton d’Orléans, adopte la position scandaleuse du ni-ni en comparant le PS au FN alors même qu’un risque de second tour UMP-FN est de plus en plus fort dans ce territoire. Ce canton mes cher-e-s ami-e-s, un de nos camarades, Jérôme Bornet, y est titulaire. Il faut le soutenir en luttant contre ces positions, en luttant contre toutes les formes de populisme.
Comme nos camarades de Transformer à Gauche qui déplorent dans leur contribution les coalition en Europe de la gauche avec la droite, nous déplorons la récente alliance en Grèce entre Syriza et une droite populiste, souverainiste, homophobe et antisémite.
Notre rôle au MJS, au PS, en France, c’est donc de travailler au rassemblement qu’attendent les Français-es, c’est de batailler pour que nos valeurs triomphent, pour que la souffrance laisse place à la résilience.