Quel Président ! C’est la première réaction que j’ai eu en écoutant, le coeur serré, hier soir, le président de la République annoncer qu’il ne briguerait pas un second mandat.
J’ai eu sur l’instantané un grand sentiment de tristesse mais aussi de fierté. De la fierté de l’avoir porté lorsqu’il était candidat. De la fierté de l’avoir soutenu tout au long du quinquennat parsemé d’échecs et surtout de beaucoup de belles réussites. De la tristesse de ne pas pouvoir recommencer en 2017 et soutenir celui qui, je le crois encore, serait le meilleur pour battre la droite et l’extrême droite.
Il faut saluer sa lucidité : il constate que le rapport de force pour créer une dynamique n’est pas en sa faveur. Mais il ne faut pas l’enterrer car j’ai l’impression depuis quelques heures que certains ont compris qu’il quittait la politique. Il ne faut pas l’enterrer déjà parce qu’il reste président de la République jusqu’au bout de son mandat. Des réformes sont en cours. Il ne faut pas l’enterrer, ensuite, parce qu’il a encore une idée de la France à défendre, notamment sur la promotion de la laïcité, de la République, sur les institutions ou le modèle social.
Je veux rester fidèle à mon engagement qui a débuté, il y a maintenant 5 ans, en faveur de François Hollande, suite à son discours de candidature depuis la Corrèze. Je reste convaincu que sa méthode de gouvernement est la meilleure, je reste social-démocrate.
Je veux aussi aussi faire remarquer son courage. Que ça doit être dur de ne pas toujours être soutenu par sa propre famille politique et de renoncer à cet engagement de toute une vie ! Mais quel beau message pour tous ceux qui s’engagent, pour tous ceux qui se pensent indispensables et pour tous les Français qui pensent que l’intérêt général n’anime plus les hommes et les femmes politique. Il existe peu d’Hommes d’État. François Hollande est entré hier dans ce cercle restreint.