Beaucoup a déjà été dit sur le premier tour de l’élection présidentielle que nous avons vécu dimanche soir. Est-ce une surprise ? Les sondages publiés depuis des semaines montraient une dynamique pour Emmanuel Macron mais aussi pour Marine Le Pen, dont on peut se réjouir de la perte de vitesse ces derniers jours. Néanmoins elle récolte un million de voix supplémentaire en sa faveur par rapport à 2012, avec une participation électorale légèrement plus faible. Se rajoute à cela une espèce d’indifférence, comme nous l’avions vécu lors des élections européennes en 2014, quant à ce résultat. Ne faut-il que ça ne soit qu’une surprise, comme en 2002 avec Jean-Marie Le Pen, pour que l’on se mobilise contre le FN ? Je pense que la réponse ne peut pas être uniquement dans la rue, mais une expression publique contre la haine doit être formulée ainsi qu’un appel à ne pas voter blanc le 7 mai prochain. Nous devons agir. Nous devons massivement nous mobiliser et voter Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle. Toutes explications contraires et alambiquées mettent en danger la République, car oui la défaite de Marine Le Pen n’est pas actée et cela nous impose de se rassembler pour la battre.
Pas de surprise ce soir. Réfléchissons ! Agissons ! Mon vote du second tour ira évidemment pour @EmmanuelMacron. #Présidentielle2017
— Yann Chaillou (@yannchaillou) April 23, 2017
Je l’ai peu entendu depuis dimanche, mais, hormis peut-être François Fillon, les candidats en position de force ont surfé à leur manière sur « l’anti-système » notamment en essayant de dépasser les partis politiques, ou plutôt leurs fonctionnements traditionnels. Benoît Hamon en a par exemple payé le prix fort, même si des stratégies de campagne sont aussi toujours discutables. Cela interpelle, nous devons y réfléchir. Je ne suis ni le premier ni le dernier à évoquer une refonte au sein du Parti Socialiste. Elle est urgente. À l’évidence les États Généraux en 2014 n’ont pas suffit et je le regrette. Cette refonte doit passer par le renouvellement des visages et des pratiques puis par l’audace de porter un projet sérieux, crédible, en phase avec les besoins d’aujourd’hui et les attentes de demain.
Les élections législatives des 11 et 18 juin prochains seront l’occasion pour les socialistes de montrer leur attachement à ce qui a été fait depuis 2012. Je me joins à ceux qui pensent que les députés de la future législature devront faire preuve d’intelligence pour ne pas bloquer le pays, et pour maintenir, voire renforcer, les avancées du quinquennat de François Hollande. A suivre donc…