Les marches pour le climat organisées à Orléans depuis septembre dernier rencontrent un franc succès car, comme partout ailleurs, les consciences s’éveillent vis-à-vis d’une menace qui est tout aussi terrifiante qu’exaltante : la température moyenne annuelle pourrait croître jusqu’à près de 5°C d’ici à 2100 si rien n’est fait. Elle est exaltante car elle oblige toute l’humanité à réagir, à réagir vite !
Nous voyons déjà les conséquences du dérèglement climatique à travers le monde et nous savons qu’une réponse forte ne peut se conjuguer qu’avec la nécessité d’une réponse européenne et mondiale.
Nous connaissons mal en revanche les conséquences directes, à plus ou moins long terme, sur notre quotidien, ici à Orléans. Par exemple, le dérèglement climatique aura des effets dommageables sur la biodiversité du bassin Loire-Bretagne ainsi que sur la qualité et la disponibilité de l’eau.
Au sein du collectif Tous différents, tous Orléans ! nous avons choisi de réfléchir à des solutions concrètes à mettre en place localement pour contribuer à la réduction de la température et à l’amélioration de la qualité de l’air, notre bien commun. Ainsi, de manière non-exhaustive :
- Nous proposons de créer un corridor écologique au nord de la métropole pour relier la forêt à la Loire, en transformant les friches industrielles périphériques, existantes ou à venir, en espaces naturels à haute valeur écologique. Cela contribuera à redonner de la place à la faune et à la flore.
- Nous proposons de planter 10 000 nouveaux arbres sur 10 ans qui s’ajouteront aux 26 000 arbres déjà recensés dans la commune. Cela permettra une meilleure qualité de vie en portant le ratio à 3,2 habitants par arbre contre 4,4 habitants par arbre aujourd’hui. Ils devront être plantés partout, et pas seulement dans les parcs. En outre nous proposons de créer une pépinière éphémère à ciel ouvert afin d’initier les Orléanaises et les Orléanais à la richesse que représentent les différentes espèces d’arbres pour notre territoire.
- Nous proposons de végétaliser 82 hectares de toitures en s’appuyant sur la bonne volonté de l’ensemble des propriétaires, collectivités territoriales, bailleurs, entreprises, etc. et en réfléchissant à des gestes financiers incitatifs, par exemple pour l’expertise de la faisabilité technique et pour l’installation.Voir la carte des toitures pré-identifiées par le think-tank : www.bit.ly/TO-CarteVégétalisation.
- Nous proposons de remplacer le bitume des places de stationnement en surface par un revêtement perméable, avec du gazon ou des gravillons. Cette technique d’urbanisme environnemental facilite l’infiltration et l’évaporation de l’eau en milieu urbain. Il faut prioritairement installer ces nouveaux revêtements sur les grands parkings et les parcs relais tram, existants ou à venir.
D’autres questions se posent évidemment, notamment sur la place de la voiture et en matière d’incitation à l’utilisation des transports en commun ou des modes de transports doux. C’est l’objet de notre réflexion dans l’une de nos deux Assemblées thématiques. Rejoignez-nous.