La Mairie d’Orléans vient d’annoncer l’annulation de Rentrée en fête prévue le dimanche 6 septembre prochain, en attendant « la date d’un éventuel report ». Tous Orléans regrette très vivement ce choix dû à un manque d’anticipation.
Dans sa décision en référé du 6 juillet dernier, le Conseil d’État a considéré que les dispositions législatives permettant aux préfets d’interdire les rassemblements qui risquent de troubler l’ordre public suffisaient puisqu’ils peuvent le faire sur la base de précautions sanitaires insatisfaisantes.
Nous regrettons donc que la Mairie d’Orléans, bien informée de la situation épidémique et des dispositions juridiques, ait préféré répondre à la peur plutôt que de prendre, bien en amont, toutes les précautions sanitaires ! En effet, des modifications en profondeur s’imposaient :
- créer des zones plus éloignées qu’à l’accoutumée les unes des autres, et pourquoi pas créer des « Rentrée en fête » par quartier, de manière à répartir les flux de visiteurs ;
- mélanger les types d’associations de manière à ce que les activités sportives et culturelles, qui rassemblement traditionnellement beaucoup de visiteurs, puissent être présentées dans différentes zones ;
- mettre en place des entrées piétonnes filtrantes avec prise rapide de température, prévention et orientation vers les lieux de dépistage.
Au lieu de cela, la Mairie d’Orléans ne prévoyait que le port du masque alors même que celui-ci s’imposait déjà naturellement pour l’ensemble des bénévoles mobilisé.
Nous regrettons aussi que les associations soient mises devant le fait accompli. La Mairie d’Orléans ne donne effectivement qu’un délai de 48 heures aux bénévoles associatifs pour faire figurer leurs activités dans un catalogue virtuel. Si Tous Orléans demande évidemment un délai supplémentaire, qui sera tout aussi profitable aux bénévoles qu’aux fonctionnaires territoriaux, l’association rappelle que le digital ne remplacera jamais l’échange humain si nécessaire dans les temps que nous traversons.
Cette entrée en matière pour la nouvelle municipalité n’augure rien de bon pour le secteur associatif.