L’horreur a encore frappé notre pays… en pleine nuit du 14 juillet ! Cet attentat provoque évidemment en chacun de nous de la tristesse mais aussi beaucoup de colère de part le symbole que cette attaque représente. L’unité nationale, en de telles circonstances, est indispensable. S’il faut débattre, cela ne veut pas dire remettre en cause l’action de nos services, exalter les peurs, accuser le gouvernement de ne rien faire, alors que de nombreuses mesures législatives ont été votées quasi-unanimement depuis 4 ans.
Conformément au souhait de François Hollande, un projet de loi propose de renouveler l’état d’urgence pour 3 mois supplémentaires. Il est proposé de le renforcer, en autorisant à nouveau les perquisitions administratives et en améliorant leur utilité, en sécurisant la saisie des données informatiques et en créant un droit de suite. Pour sa part, l’opération Sentinelle, maintenue à 10.000 militaires au-delà de l’Euro, engagera un rééquilibrage entre Paris et la province, concentré sur le contrôle des flux et la sécurisation des grands rassemblements estivaux. Elle participera ainsi au renforcement de la sécurité de la saison estivale, pour laquelle des mesures avaient déjà été prises il y a plusieurs semaines, en portant une attention particulière à la coordination avec les collectivités locales et à la dynamisation des patrouilles mobiles. Il convient enfin de souligner le très bon fonctionnement de la coopération entre la police et la justice mais aussi plus spécifiquement entre le parquet antiterroriste de Paris et celui de Nice (à noter que pour la première fois a pu être utilisée une circulaire de décembre qui, après les attentats du Bataclan a établi une doctrine sur l’articulation entre parquets locaux et parquet antiterroriste de Paris).
Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, a décidé que toutes les victimes d’attentats bénéficieraient, à partir de maintenant, de soins intégralement pris en charge au delà de la période d’un an initialement définie, y compris les dépassements d’honoraires. La ministre garantit ainsi aux victimes la gratuité totale des soins liés aux attentats pour la durée nécessaire à leur rétablissement. Juliette Méadel, secrétaire d’État chargée de l’Aide aux victimes, a elle annoncé que des premières provisions pourront être versées à partir de la fin de cette semaine, par le Fonds de Garantie des victimes des actes de Terrorisme et d’autres Infractions (FGTI). Ces avances sur indemnisation permettront aux victimes de faire face aux dépenses urgentes. Les frais d’obsèques seront également pris en charge de manière immédiate.