Chaque année l’UNEF enquête sur le coût de la vie étudiante et classe les principales villes universitaires. Le dossier de presse était publié hier. Le magazine « L’Etudiant » établit de son côté un palmarès des villes étudiants où il fait bon vivre. Il sortira dans quelques jours. Comme à chaque fois ces deux rendez-vous sont une mauvaise nouvelle pour Orléans qui se voit soit rétrograder, soit dans le top des pires. La rentrée 2016 n’est pas plus glorieuse que la précédente, mais appelle à des propositions concrètes.
- Les transports en commun pèsent lourd dans le budget des étudiants, dont la moyenne nationale est de 231,32€. Orléans n’échappe pas à cette conjoncture avec un abonnement annuel pour les étudiants à 182,30€ voté en juin dernier par les conseillers communautaires ! L’UNEF commet d’ailleurs une erreur en se basant sur l’unique « abonnement jeunes » à 262€. En remarquant cela je ne défends pas pour autant la droite municipale qui n’ose pas mettre en place la gratuité des transports en commun pour tous. J’en parle depuis longtemps avec les jeunes socialistes. L’année dernière l’UNEF voulait un tarif réduit à Orléans, elle devrait aujourd’hui nous rejoindre dans la lutte pour la gratuité totale. En attendant cette nouvelle politique tarifaire, les étudiants pourront profiter des nouveaux tarifs de parkings en centre-ville proposés par la mairie…
- Le logement plombe le budget des étudiants puisque c’est environ 55% de leurs dépenses mensuelles. À Orléans l’évolution du loyer mensuel entre 2015 et 2016 est de 2,39%, selon les estimations du syndicat étudiant, contre 0,59% en moyenne partout en France. Cela concerne dans notre ville 9.582 jeunes qui ont quitté le domicile familial pour les études. Il est important d’agir pour que le poids du logement ne soit pas un frein à l’autonomie. Des moyens sont à notre disposition comme l’encadrement des loyers des petites surfaces dont l’augmentation est forte.
- Les loisirs, le sport et la culture sont des éléments importants qu’il faut aussi prendre en compte dans le budget des jeunes qui viennent étudier dans la région. De ce côté il faudra encore attendre l’enquête de « L’Etudiant » mais je ne suis pas très confiant car qu’est-ce qui a changé, en terme de vie nocturne par exemple, à Orléans ? Même si les étudiants doivent être sérieux en cours, nous devons pouvoir leur offrir toutes les clés pour une vie épanouie lorsqu’ils ont du temps libre. Et nous sommes assez loin du compte…
Sur le plan national le budget de l’Éducation, de l’enseignement supérieur et de la Recherche va être revalorisé de 3 milliards d’euros en 2017. Il prolonge la dynamique engagée dès 2012 pour faire de la jeunesse la priorité du quinquennat de François Hollande. Dans l’enseignement supérieur ces nouvelles dotations budgétaires permettront notamment l’augmentation des bourses étudiantes, le gel des tickets en restaurants universitaires et le gel des droits d’inscription à l’université. Elles complèteront les mesures déjà prise par le gouvernement en faveur des étudiants : construction de nouveaux logements étudiants, généralisation de la caution locative, ouverture de la prime d’activité aux étudiants salariés, revalorisation des bourses étudiantes, etc. Je m’en réjouis.