J’ai appris avec une immense émotion le décès de notre ami Patrice Delatouche.

Je me souviens comme si c’était hier de notre premier rendez-vous quelques semaines avant que se tienne le concours d’éloquence de Tous Orléans, en 2019, pour lequel je lui avais proposé d’en capturer tous les instants et toutes les émotions. Nous ne nous connaissions pas, mais il fut tout de suite attentionné, plein de questions, très à l’écoute, plein de volonté, énergique. Il prenait à cœur de laisser un petit bout de lui dans ce projet qu’était de saluer la mémoire de l’orateur Jean Zay dans le grand festival Cannes 1939 à Orléans.

Son nom restera gravé sur cet événement comme sur tous les autres qu’il a contribué à sublimer, je le sais, avec la même fougue. Oui, Patrice était un peu notre ami à tous. Un appareil entre les mains et Monsieur Delatouche redevenait le petit garçon Patrice aux yeux et au sourire malicieux ! Nous avions tous la même place dans son regard.

J’aimais tellement la gentillesse qu’il dégageait. Avec Patrice, tout était simple et fluide. Lorsque nous nous sommes retrouvés quelques mois plus tard dans la campagne de Nathalie Kerrien, il n’a eu aucune difficulté à rejoindre la liste, à s’afficher publiquement. Pour lui, l’amitié qu’il portait à Nathalie avait plus d’importance que n’importe quelle critique qu’il aurait pu entendre ici ou là. Je me souviens lui avoir fait remarquer que bien des hommes et des femmes politiques pourraient s’inspirer de lui. Il avait rougi.

De ces deux expériences, nous avions gardé un profond respect l’un envers l’autre, une belle amitié.

Son regard sur ce qui fait la richesse de notre bonne vieille ville d’Orléans va nous manquer autant que l’amitié sincère qu’il nous portait à tous, autant que sa simplicité et autant que sa moustache qui le distinguait des mortels.

Au revoir Patrice.