Le président de la République a fait savoir officiellement ce matin que Jean Zay entrera dès l’année prochaine au Panthéon aux côtés de 3 autres personnalités : Pierre Brossolette, Germaine Tillon et Geneviève de Gaulle-Anthonioz.
Vous le savez j’étais délégué des élèves du lycée Jean Zay d’Orléans durant quelques mois. Cette expérience m’a permis de découvrir Jean Zay, ses œuvres et son histoire. J’ai une pensée toute particulière pour Catherine Martin-Zay et Hélène Mouchard-Zay, ses filles, que j’ai pu rencontrer et qui ont mené, avec d’autres, le travail de mémoire.
Jean Zay était un homme d’État, député du Loiret et ministre de l’Éducation Nationale et des Beaux-Arts dans le gouvernement du Front populaire. C’est sous son impulsion que de nouvelles initiatives pédagogiques sont nées. Sa méthode était simple : plus de culture, plus de sport et plus de découverte pour que les élèves puissent s’épanouir davantage dans leur parcours scolaire. C’est d’ailleurs grâce à Jean Zay que les étudiants peuvent bénéficier aujourd’hui de Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires dont il avait fixé les bases, que l’enseignement supérieur peut profiter d’un Centre national de recherche scientifique et que des Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation actives ont été créées. Jean Zay c’est aussi et surtout la création du festival de Cannes qui apporte tant au rayonnement cinématographique français.
Son assassinat au Puit du Diable par la milice du régime collaborateur de Vichy est inqualifiable et est à l’image de la terrible barbarie nazie.
Jean Zay était un homme de l’égalité, de la laïcité et de la liberté. « Jean Zay, c’est la République » comme l’a si bien dit François Hollande. Sa panthéonisation était nécessaire et méritée.