Je suis intervenu ce matin à la fête de la rose au nom du Mouvement des Jeunes Socialistes du Loiret :
« La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde… »
Les valeurs de la République sont sans cesse remises en cause. Le sentiment d’humanisme, réveillé par cette émotion que nous avons tous eu en regardant cette photo, doit se transformer en acte d’humanité. Comme François Hollande, nous pensons aux milliers de personnes qui n’étaient pas sur la photo. Aujourd’hui nous avons une fenêtre pour faire bouger les consciences. Il faut tendre la main et accueillir ceux qui sont en souffrance dans leur pays. Ici, à Ingré, nous sommes tous d’accord.
Alors chers amis, chers camarades, disons le haut et fort à l’extérieur : jamais on ne quitte son pays de gaieté de cœur. Chacun aspire à vivre avec les siens, avec sa famille, dans son pays. Cet acte qui consiste à partir pour préserver les siens, à fuir la répression, à fuir les changements climatiques alors que nous sommes à quelques mois de la conférence sur le climat, est un acte courageux !
Ils ne nous demandent pas l’aumône, ils nous demandent juste l’hospitalité. Et c’est parce qu’il y a une vie avant la mort que nous devons apporter des solutions concrètes, à ces femmes, à ces hommes, à ces enfants, qui ont traversé les mers et qui ont risqué leurs vies pour trouver la paix.
Ils n’ont pas à être pris en otage par des calculs politiciens ! Chacun a le droit d’avoir son opinion et de clamer sa colère mais la facilité n’est pas de repousser ceux qui souffrent ou de stopper ceux qui leur viennent en aide ! François Bonneau a raison de dire que l’humanitaire n’est de la compétence de personne mais du devoir de tous. Soyons responsables. Nous appelons l’ensemble des maires socialistes ou apparentés de notre région à rejoindre le réseau des villes solidaires car 20 ce n’est pas assez !
« La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde… mais elle doit y prendre sa part. »
Chers amis, chers camarades, les valeurs de la République sont sans cesse remises en cause. Lorsque Frédéric Boisseau, Franck Brinsolaro, Jean Cabut, Elsa Cayat, Stéphane Charbonnier, Philippe Honoré, Bernard Maris, Ahmed Merabet, Mustapha Ourrad, Michel Renaud, Bernard Verlhac, Georges Wolinski, Clarissa Jean-Philippe, Philippe Braham, Yohan Cohen, Yoav Hattab et François-Michel Saada, ont été tués par les terroristes, la colère que nous avons eu s’est transformé en un immense élan fraternel, parce que toutes les victimes représentaient la liberté : liberté d’expression, liberté de croire ou de ne pas croire. Le 11 janvier nous avions raison de rire, d’hurler, de crier, de chanter parce que le silence n’était pas une réponse acceptable face au terrorisme. Le silence n’est pas une arme pour défendre la République.
Mais où est passée cette fraternité aujourd’hui ? Par cette question nous voulons rappeler notre défi en tant que socialistes : faire vivre la République et ses valeurs au quotidien car si nous la délaissons, ne serait-ce que quelques instants, ses opposants l’attaquerons. Il nous faut la faire vivre par le tissu associatif, par l’école, par les services publics en général. Tant de moyens sont à notre disposition.
Nous lui rendons hommage, à la République, quand nous faisons entrer au Panthéon Pierre Brossolette, Germaine Tillon, Geneviève de Gaulle-Anthonioz et Jean Zay.
Nous, nous n’avons pas besoin de changer de nom pour défendre la République quand elle est attaquée. Soyons fiers d’être des socialistes et des radicaux. Nous, nous n’avons pas peur de dire que le Front National est un parti dans la République mais pas pour la République. Le Front National n’est pas un parti républicain, Marine Le Pen n’est pas républicaine.
La République est jeune mais elle peut résister au temps si elle sait résister aux régimes despotiques autour d’elle. Et c’est parce qu’elle est jeune qu’elle peut encore rassembler autour d’un beau projet.
C’est aussi parce qu’elle est jeune qu’elle peut encore progresser en matière d’égalité, et sur cette question les combats de Jean Zay peuvent, doivent, nous inspirer davantage. Les échecs successifs à réformer pour créer plus d’égalité ne doivent pas nous empêcher de repenser, sans cesse, notre modèle social, économique, et même éducatif. Les jeunes socialistes y travaillent. Notre réflexion ne doit pas s’arrêter aux prochaines échéances électorales.
Chers amis, chers camarades, notre message aujourd’hui est simple : sans ouverture d’esprit, sans optimisme, notre République est perdue !
Aidons le gouvernement socialiste qui prépare l’avenir de notre pays, et soyons optimistes quant aux résultats que ses réformes vont apporter. Aidons les parlementaires, chère Valérie et cher Jean-Pierre, qui lui apportent leur soutien avec ouverture d’esprit quand il s’agit de légiférer.
Maintenant, c’est à nous de batailler, à nous de convaincre !
Merci de votre écoute.