« Ô Jeanne sans sépulcre,

toi qui savais que le tombeau des héros est le cœur des vivants,

regarde cette ville fidèle ! »

Vibrent ce 8 mai 1961 à Orléans,

feintant s’adresser à la pucelle,

mais nous implorant à continuer de raviver la mémoire,

la voix et les mots d’André Malraux.

Nous transmettons ce patrimoine, ne faillons pas devant l’Histoire,

mais cette année connaît bien des maux :

l’invité est çà et là, il n’est ni de droite, ni de gauche,

ni vert, ni rouge, et comme toi,

Ô Jeanne, nous indique un chemin, un nouveau monde ou son ébauche ;

saurons-nous décrypter les bons choix ?

Saurons-nous passer des utopies d’un monde plus juste au concret ?

Comme lors de notre délivrance,

refusons les bases d’avant pour construire le monde d’après,

ouvrons une voie pour l’espérance.