Quelles sont vos propositions en faveur de la prévention et de la promotion de la santé ?
Bien que candidat indépendant je suis favorable à l’idée, portée par le président de la République durant la campagne, d’un bilan de santé gratuit et complet aux grands âges de la vie (25, 45 et 60 ans). Les Centres d’Examens de Santé de la CPAM pourraient être mis à contribution dans cet objectif national et, éventuellement, leur donner les moyens d’accomplir cette belle mission. Le retour du service militaire obligatoire pour lequel je milite permettrait également d’accroître la prévention dès le début de la vie d’adulte.
Par ailleurs, et parce que c’est un sujet tabou mais essentiel, je serai vigilant quant à l’application de la loi sur l’éducation à la sexualité tout au long de la scolarité et ce dès le plus jeune âge. En effet, ces séances permettent d’améliorer la connaissance du corps, la compréhension du consentement, l’information sur la contraception, sur l’accès à l’avortement ou sur les IST.
Quelles sont vos propositions pour lutter contre la désertification médicale ?
Je suis partisan d’un meilleur maillage territorial des médecins en 3 axes :
- L’encadrement de l’installation des médecins généralistes et spécialistes avec, comme pour les officines de pharmacie, des seuils démographiques et des conditions d’optimalité de la desserte de la population permettant de limiter les installations dans les zones où l’accès aux soins se fait plus facilement que dans les déserts médicaux.
- Le développement de stages de fin d’études en cabinet de ville pour faciliter la transition et l’installation.
- Le soutien aux Maisons de Santé qui permettent d’accroître le travail en équipe pluri-professionnelle, bénéfique pour les habitants et apprécié par les jeunes générations médicales, ainsi qu’au salariat des médecins qui les composent car c’est le meilleur moyen de mettre en adéquation leur vie professionnelle et leur vie familiale.
Je défends également des actes forts sur les études médicales : augmentation du numérus clausus ; maintien de l’excellence des filières médicales par un haut niveau de moyens pour les Universités ; soutien au projet de CHU à Orléans et suivi de sa bonne marche.
Quelles sont vos propositions en matière de financement de l’assurance maladie ?
L’assurance maladie est un droit qu’il ne faut pas remettre en question ! Il est le fruit d’un travail de gouvernement d’union nationale et il est notre héritage commun d’après-guerre. Je m’oppose donc aux discours visant à faire croire qu’en réduisant les « charges sociales » les salaires pourraient augmenter.
En effet, cette augmentation serait factice car les droits rattachés à ces cotisations seraient alors perdus et chaque salarié devrait payer ses propres soins. Je suis donc pour un maintien du mode de financement actuelle de l’assurance maladie même si je reste attentif aux propositions des organisations comme la votre, notamment sur les questions que soulèvent la cohabitation du régime général avec les régimes spéciaux de sécurité sociale.
Quelles sont vos propositions en faveur de l’Hôpital ?
Je souhaite qu’une réforme de la gouvernance des hôpitaux publics soit élaborée car l’exemple du CHRO est criant : le manque de considération de la direction ne fait plus de doute.
Dans ce cadre je veux m’opposer à tout rassemblement des Commissions médicales d’établissements par Groupement hospitalier de territoire qui viendrait alors effacer l’identité de chaque hôpital. L’hôpital de Pithiviers n’est pas celui de Gien et encore moins celui d’Orléans.
Par ailleurs, je veux que les Commissions médicales d’établissements puissent valider les nominations aux postes de directions pour accroître la conscience des réalités de ces dernières.
Enfin, je veux qu’on en finisse avec la politique d’austérité qui conduit à diminuer la qualité des soins au profit de l’équilibre financier. Aussi, je militerai pour plus d’autonomie de nos hôpitaux.
Quelles sont vos propositions en faveur du grand âge et de la perte d’autonomie ?
Je serai très attentif à ce que les aidants familiaux puissent être soutenus par des moyens et des dispositifs, s’il le faut, supplémentaires, car c’est en effet dans ce sens que doit se développer notre société :
Comme je l’ai indiqué à l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité je suis favorable à ce que la loi réglemente le suicide assisté et qu’elle organise le respect des directives anticipées des patients en situation critique et non susceptibles d’amélioration future.
Quelles sont vos propositions pour la petite enfance ?
Je souhaite dans une premier temps engager un travail parlementaire pour étudier la faisabilité de la création d’un service public de la petite enfance.
Je serai aussi très attentif à ce que les dispositifs visant à inclure les enfants en situation de handicap au sein des écoles de la République grâce à la collaboration entre l’Éducation nationale et le médico-social soient développés sur tout le territoire, et à tous les niveaux de scolarité.
Quelles sont vos propositions en faveur de la santé et de la protection sociale ?
Exerçant ma profession dans le secteur médico-social je suis particulièrement inquiet par la « revalorisation des métiers » qui tarde à venir. Je veux qu’on puisse réussir à concilier le besoin de personnel et l’expertise médicale, avec des actes concrets : revaloriser les salaires, au-delà des primes qui ne comptent jamais dans le calcul des droits à la retraite, assurer des conditions de travail vivables (congés, récupérations, etc.).
Je serai également très vigilant quant au développement de la télémédecine car la médecine est d’abord un rapport humain basé sur l’expression et la confiance. Il faut veiller à ce que le numérique ne soit pas une barrière de plus dans les déserts médicaux. Je crois indispensable pour les patients de pouvoir être accompagnés face aux nouveaux outils, par un pharmacien par exemple. Un encadrement de la télémédecine doit être légiféré en ce sens mais aussi pour éviter l’abus de l’usage des outils numériques.
Quelles sont vos propositions en faveur de l’économie sociale et solidaire ?
Je souhaite créer un Forum citoyen de la deuxième circonscription du Loiret, avec 236 citoyens tirés au sort (un titulaire et un suppléant dans chaque bureau de vote), pour m’épauler dans l’élaboration des amendements aux textes de Lois qui seront étudiés par l’Assemblée nationale. Je souhaite que ce Forum citoyen soit aussi composé de représentants d’associations et de responsables d’entreprises afin qu’il puisse représenter toutes les opinions. Ce sera donc une manière concrète pour les acteurs de l’économie sociale et solidaire de faire entendre leur voix tout au long du mandat.
À l’Assemblée nationale, je proposerai la création d’un chèque engagement pour les bénévoles élus au bureau des associations d’intérêt général qui peinent à recruter. Il s’agirait concrètement d’une petite indemnité de 50 à 200€ maximum par personne et versée soit directement soit par l’intermédiaire de bons d’achat. Cette proposition mérite évidemment d’être discutée et amendée mais elle aurait le mérite d’agir sur les possibilités de recrutement de nombreuses associations.