J’étais ce matin à la vingtième édition des « Matins de l’Europe » organisée par la Région Centre sur le thème de la mobilité européenne et plus largement de la citoyenneté européenne. Des membres de la Conférence Régionale de la Jeunesse étaient présents pour défendre leur vision de l’Europe. En parallèle, deux tables rondes ont permis aux différents intervenants d’expliquer leurs points de vue et j’ai voulu, en fin de séance, prendre la parole pour évoquer l’engagement européen des jeunes. En effet il est difficile de parler de confiance en l’Europe, même si les apports positifs de l’Europe dans la vie des jeunes (comme le programme ERASMUS) et des moins jeunes n’est pas remis en cause.
La défiance est démocratique. Elle est démocratique parce qu’il y a une perte des repères politiques, lorsqu’il y a des coalitions entre le PPE et le PSE par exemple, mais aussi parce qu’il y a un manque de représentation de la jeunesse dans les instances européennes (tout comme dans les instances nationales). Les jeunes ne sont pas que l’avenir, ils sont surtout le présent ! La défiance est parfois même plus profonde : Entre la zone euro et l’espace schengen, où sont prises les décisions ? A quoi sert un parlement européen qui ne peut être à l’initiative de propositions de lois ? Comment peut-on encore vouloir construire une Europe fédérale quand certains chefs d’États remettent en cause les candidatures officielles à la présidence de la Commission Européenne ?
Face à ces questions complexes, quelle est la place des jeunes en Europe ? L’engagement des jeunes pour l’Europe ne devrait-il pas justement se concentrer sur un nouveau modèle de fonctionnement démocratique ?