Ce matin j’assistais à une conférence organisée par le Centre régional de documentation pédagogique de l’académie d’Orléans-Tours qui s’intitulait : « En marche vers un agenda 21 ». Retour sur une matinée placée sous le signe du développement durable.

Il faut tout d’abord savoir que les agendas 21 sont nés en 1992 et concernaient uniquement les collectivités territoriales. C’est dans les années 2000 que les agendas 21 pénètrent dans le monde scolaire et notamment dans les lycées qui sont des microcosmes sociaux. L’enjeu d’un agenda 21 est complexe car il cherche à concilier le respect des ressources humaines et naturelles avec les besoins légitimes de confort, de partage, de curiosité, etc. La mise en place d’un tel dispositif dans le milieu scolaire est difficile car elle doit impliquer l’ensemble de la population scolaire dans des actions concrètes de sensibilisation, d’anticipation, d’organisation, de protection, etc. Elle doit aussi prendre en compte l’environnement qui entoure l’établissement scolaire. La route est donc longue mais les possibilités sont multiples.

A cet effet une représentante du Comité 21 était présente pour expliquer quelle méthode et quels outils pouvaient être adoptés dans le cadre de l’élaboration d’un agenda 21 scolaire. Sur une méthode qu’il est possible d’adopter il m’a semblé important que l’impulsion vienne du chef d’établissement mais qu’un pilotage élargie soit mis en place, notamment avec des élèves. L’élection d’éco-délégués dans chaque classe est par exemple un bon moyen d’ancrer les élèves dans la durée du projet. Avant de fixer des objectifs d’actions dans l’agenda 21 scolaire, un diagnostic doit être fait. Ce dernier peut être nourri par une action pédagogique globale autour de cette question mais de manière pluridisciplinaire. En mathématiques le calcul de l’empreinte écologique peut très facilement s’imaginer, en histoire-géographie la solidarité entre le nord et le sud de la planète, en sciences physiques et chimie le suivi de la pollution de l’eau, etc. L’éducation au développement durable peut aussi prendre une autre forme dans l’enseignement agricole. Enfin lorsque le diagnostic est réalisé et que les objectifs sont fixés (dans le projet d’établissement !) des actions pour résoudre les éventuels problèmes ou pour innover les méthodes de travail dans l’établissement doivent être instituée. Il peut s’agir de créer un potager botanique, d’imposer des fournitures scolaires éco-labellisées ou encore d’adopter un compost.

Les idées sont multiples et diffèrent en fonction des établissements mais il est indéniable que la démarche d’agenda 21 impose un vivre ensemble (si nécessaire à notre société). Dès lors les bonnes pratiques sont valorisées. Nous sommes tous concernés donc pourquoi ne pas se lancer ?