C’est lors de la réélection de François Mitterrand en 1988 que Pierre Beregovoy, alors directeur de la campagne victorieuse, laisse parler son coeur en déclarant que « l’esprit de rassemblement l’a emporté sur le mauvais génie de la division, la tolérance sur le sectarisme, la justice sociale sur les privilèges » avant d’ajouter que « la démagogie a perdu, la République a gagné. » Ces mots ont probablement marqué l’histoire politique de notre pays tout comme la loi qui sera logiquement votée mardi prochain. Une grande loi de progrès et d’égalité pour notre société : la loi ouvrant le mariage et l’adoption pour tous les couples, qu’ils soient hétérosexuels ou homosexuels.

Certains prétendent défendre l’amour et la famille en s’opposant à ce projet de loi alors que c’est justement ce dernier qui va protéger toutes les familles françaises, y compris les milliers de familles homoparentales qui existent et qui vivent normalement. Arrêtons la démagogie, les hétéros et les homos sont égaux : ils peuvent réussir l’éducation de leurs enfants comme ils peuvent échouer. Cependant face aux multiples risques de la vie les couples homos et leurs enfants sont nullement protégés. Arrêtons également les préjugés insupportables, la fidélité est valabe pour chacun d’entre nous et résulte plus d’une qualité personnelle que d’une quelconque orientation sexuelle.  Les couples sont stables, qu’ils soient hétérosexuels ou homosexuels.

A la manifestation pour l'égalité des droits, le 18/04/2013

Les opposants qui manifestent contre le projet de loi en question essayent de cacher leur homophobie mais leur mépris envers les homosexuels a été démasqué par le monde entier. Il est d’ailleurs important de souligner que lors nos nombreuses semaines de débats, l’Uruguay et la Grande-Bretagne ont adoptés le mariage pour tous les couples. En France les opposants tentent de bloquer le progrès en invoquant la menace sur la société des couples homosexuels et l’illegitimité du président de la République élu le 6 mai 2O12. Ils veulent bloquer le progrès en intimidant les parlementaires à coup de violences physiques et verbales, et de prières.

A Orléans, comme dans d’autres villes, les opposants s’agitent. Ce soir, 17 avril 2013, et avec des camarades de gauche, nous avons été face aux factieux devant la préfecture pour défendre la République. Une chose est certaine : la démocratie va gagner et la vie va changer !