L’école de la République détermine notre vie quotidienne. Ce fait est incontestable et Vincent Peillon, le ministre de l’Éducation Nationale, le répète avec ferveur à chacune de ses interventions. Le ciment de la refondation de l’école de la République s’appuie sur un constat, celui que l’école a été oubliée, et sur un besoin, celui de changer la vie. La vie des élèves, celle des parents mais aussi celle des professeurs, des cadres de l’éducation et de tous les partenaires investis dans les projets éducatifs qui concernent l’ensemble de la société.

Logo de la Concertation Nationale sur la Refondation de l'Ecole de la République

Après l’annonce des résultats des examens et à quelques jours de notre belle fête nationale, l’école va s’effacer au profit de l’été qui arrive avec les vacances pour certains et le travail pour d’autres. En coulisse la rentrée se prépare. Et quelle rentrée !

Pour la première fois depuis de nombreuses années, l’ambition de réduire les inégalités n’a jamais été aussi claire et les moyens s’y affectant n’ont jamais été aussi efficaces. Les apprentissages fondamentaux sont valorisés grâce à un rééquilibrage des moyens en faveur de l’école primaire, et notamment des créations de postes. D’une manière générale les 60000 postes vont permettre petit à petit de pallier concrètement à des inégalités territoriales propre au système éducatif. Un renforcement de l’encadrement pédagogique dans les zones difficiles est notable avec la création de 7000 postes ainsi qu’un renforcement de l’accompagnement des élèves en situation de handicap avec 6000 postes. L’éducation au clic, aussi importante que l’éducation à la lecture, l’écriture ou le calcul, va se généraliser grâce à l’entrée de l’ère numérique dans les établissements scolaires. Cette éducation au clic, en plus d’offrir de nouvelles méthodes aux enseignants, va aussi contribuer à la réduction des inégalités territoriales et sociales. L’observatoire du numérique estimait qu’au début de la décennie 76% des ménages français avait un accès à internet à domicile, un retard a été pris et l’école peut répondre à ce manque.

La rentrée 2013 sera également placée sous le signe de la modernisation de l’institution d’abord parce que les savoirs républicains vont être renforcés avec l’enseignement de la morale laïque, promesse que nos valeurs seront celles des générations à venir. Modernisation ensuite parce que de nouveaux enseignements vont rythmer la vie des élèves sur la journée, la semaine et l’année. En 2010 j’avais participé à la conférence nationale sur les rythmes scolaires, cette année les collectivités territoriales vont réaliser ce que nous attendons depuis longtemps. Même si les nouveaux rythmes ne vont pas jusqu’au collège et jusqu’au lycée, c’est une joie de constater que la mobilisation de tous les acteurs du monde éducatif va s’intensifier. L’institution va continuer de se moderniser car les professeurs vont retrouver leur formation initiale avec les écoles supérieurs du professorat et de l’éducation. Il vont aussi retrouver des programmes adaptés au socle commun de connaissances et de compétences en fonction des cycles d’apprentissages grâce à un conseil supérieur des programmes qui sera représentatif du monde éducatif et autonome. Enfin l’institution sera désormais présente auprès de tous, et en particulier des plus défavorisés. Les élèves en situation de décrochage seront particulièrement suivis comme je l’espérais en 2011 lorsque le Conseil Académique de Vie Lycéenne avait rendu un rapport sur le sujet.

L’école va donc changer au cours des prochaines années et elle aura un impact sur nos destins individuels. Ayons dès maintenant le courage de porter et de partager collectivement ce projet pour faire progresser la société.