Hier, mardi 8 avril, l’Assemblée Nationale a approuvé la déclaration de politique générale du premier ministre, Manuel Valls, après un discours très clair et très efficace qui a permis de démontrer la volonté d’un gouvernement resserré pour continuer de redresser le pays.

Le gouvernement Valls I

« Trop de souffrance, pas assez d’espérance, telle est la situation de la France ». C’est par ces mots que Manuel Valls a commencé son discours, se positionnant ainsi par rapport à ce qu’on voulu exprimer les Françaises et les Français lors du second tour des élections municipales. Le redressement du pays, débuté depuis bientôt 2 ans, ne doit pas être stoppé mais doit au contraire aller plus loin pour l’emploi. Et se concentrer sur l’emploi c’est rechercher une plus forte croissance qui passe par plusieurs points…

Le sérieux budgétaire

Le sérieux budgétaire passe d’abord par la réduction du déficit public qui est d’ailleurs passé de 5,2% du PIB en 2012 à 4,3% du PIB aujourd’hui. Le nouveau premier ministre propose un changement de rythme dans la réduction pour éviter tout recours à l’impôt. Ce seront donc l’État et ses agences qui feront le plus gros effort avec 10 milliards d’euros d’économies qui proviendront de l’assurance maladie et 10 autres milliards qui proviendront des collectivités locales. Mais cette réduction courageuse des déficits ne doit pas casser notre modèle social et donc nos services publics (nos hôpitaux et nos écoles notamment). En contrepartie il faudra aussi faire des choix concernant les investissements d’avenir.

Le pouvoir d’achat des ménages

Ces investissements d’avenir doivent justement servir au pouvoir d’achat des ménages. Et si la transition énergétique sera l’une des priorités du gouvernement de Manuel Valls c’est bien parce qu’elle peut permettre des économies liées par exemple aux véhicules ou aux logements qui consomment peu. Encore plus concrètement les cotisations salariales seront diminuées dès le 1er janvier 2015 pour augmenter de 500 euros net les salaires au niveau du SMIC.

La fiscalité

La fiscalité sera revue intégralement dans 2 dimensions : la fiscalité des ménages modestes, où des allégements seront proposés en particulier pour ceux qui sont entrés dans le champs de l’impôt sur le revenu sans même avoir vu leur situation s’améliorer, et la fiscalité des entreprises, où l’objectif est clairement de relever l’investissement. La contribution sociale de solidarité des sociétés sera entièrement supprimée en 3 ans pour dégager environ 6 milliards d’euros de marges supplémentaires pour investir. Le taux de l’impôt sur le résultat des sociétés sera abaissée à 28% d’ici 2020, avec une première étape en 2017. D’autres efforts pour l’État sont à prévoir. Ils n’ont qu’un seul but : soutenir les acteurs économiques, les entreprises, qu’elles soient grandes, moyennes ou petites, les artisans, les agriculteurs, les commerçants, pour qu’ils soient plus compétitifs et créateurs d’emplois mais aussi pour qu’ils génèrent de l’innovation. L’innovation est si nécessaire à notre commerce extérieur.

L’organisation territoriale

La diminution par 2 du nombre de nos régions (il y en a 22 actuellement) annoncée pour le 1er janvier 2017, la nouvelle carte des intercommunalités qui devront davantage s’inscrire dans la délimitation des bassins de vie ainsi que la suppression des conseils départementaux à l’horizon 2021 ne doit pas nous dévier de l’objectif majeur pour les collectivités : la clarification des compétences ! Avec la suppression de la compétence générale les collectivités bénéficieront de compétences spécifiques et exclusives permettant aux régions par exemple de disposer de tous les leviers pour accompagner les initiatives locales, créatrices de croissance. Cette nouvelle organisation territoriale mettra fin à un millefeuille qui n’est pas clair pour les citoyens et qui apporte plus de défiance que de confiance. Il ne faut pas avoir peur de ce changement d’autant plus que la cohésion de nos territoires ne sera pas bouleversé et que les services décentralisés de l’État ne disparaîtront pas !

Avec ce nouveau gouvernement, qui se veut être un gouvernement de combat, nous pouvons redonner davantage confiance aux Françaises et aux Français alors soutenons-le.