Hier je suis allé au sixième débat du cycle « Droit d’inventaire, droit d’inventer » organisé par le think tank Notre Europe – Institut Jacques Delors et le Mouvement Européen – France à l’auditorium de la médiathèque d’Orléans. Ce débat avait pour thème les défis de l’Union Européenne en ce qui concerne l’emploi et la démocratie.

Visuel du cycle de débats "Droit d'inventaire, droit d'inventer"

Le débat s’est d’abord concentré sur les questions d’emploi. J’ai apprécié l’intervention de Karine Gloanec-Maurin, vice-présidente de la Région Centre en charge des relations internationales et n°2 sur la liste de Jean-Paul Denanot, candidat socialiste pour les élections européennes dans la circonscription Centre – Massif central. Elle a en effet mis l’accent sur l’image un peu piteuse du parlement européen qui ne légifère que sur des petites normes, certes importantes dans la vie quotidienne (on peut penser à l’uniformisation des chargeurs de téléphones), mais qui ne s’intéresse pas à l’essentiel, c’est à dire aux préoccupations premières des citoyens. Par exemple le parlement européen peut avancer sur l’harmonisation fiscale et sociale… On parle souvent d’un SMIC européen au sein des différents États membres, mais où en est-on du côté des instances de l’Union Européenne ?

La deuxième partie du débat concernait la démocratie européenne. Les élections municipales qui viennent de se terminer obligent : les participants ont évoqué le scrutin du 25 mai prochaine pour les élections européennes. L’abstention guette. La question des jeunes a été évoquée, notamment sur un aspect programmatique des différents partis. De mon côté je me suis plutôt demandé si les jeunes iraient voter parce qu’ils ont pris connaissance de tel ou tel programme ou parce qu’ils ont vécu une expérience européenne particulière qui leur permet de s’identifier comme citoyen de l’Europe à part entière… Je pense par exemple au dispositif ERASMUS pour étudier à l’étranger. Mais ce qui m’a le plus étonné dans ce débat c’est le passage sur la paix en Europe. Les citoyens ne voteraient pas prioritairement pour la paix lors d’une élection à caractère européen parce que la paix est considérée comme acquise depuis longtemps. Et pourtant, elle est si fragile, les récents événements en Ukraine nous le rappelle, et si récente, elle a à peine 70 ans !

La soirée s’est terminée autour d’idées pour inventer un nouveau mode de scrutin pour les élections européennes (à commencer par un mode de désignation au sein des partis politiques plus volontariste).