J’étais en fin d’après-mdi au vernissage de l’exposition « L’école est finie » qui se tient jusqu’au 28 juin dans l’école désaffectée des Papillons Blancs à Orléans, cloître Saint-Pierre Le Puellier. Rien d’extraordinaire si ce n’est que cette exposition de street art est l’aboutissement d’un projet inédit dans la ville.

En effet l’école désaffectée est vouée à disparaître dans les prochains jours pour laisser place à de nouvelles perspectives pour le quartier. Il faut donc saluer l’idée de lui donner un nouveau souffle avant sa démolition, car c’est bien un musée à ciel ouvert qui a été créé pour deux semaines ! Un musée qui permet la rencontre, pilotée par l’association Sacre Bleu, d’une dizaine d’artistes pour le plus grand plaisir des amoureux de l’art urbain, j’en fais partie, mais aussi pour tous ceux qui aiment partir à la découverte de toutes les formes d’expression (il y a aussi de l’illustration et du lowbrow).

Exposition "L'école est finie" à Orléans, le 17/06/2015

Le vernissage a réuni un public diversifié, il a été la preuve d’une réelle attente de la création de ce genre d’espaces fédérateurs et intergénérationnels dans la ville. La mairie peut favoriser les arts de rue, sans que cela ne la ruine, et elle a même l’obligation de le faire car le street art permet d’embellir nos espaces de vie. Combien de touristes sont fascinés de découvrir M.Chat et combien d’habitants sont émerveillés de le redécouvrir à chaque fois ?

Des lieux attendent aujourd’hui de connaitre leur avenir et pourraient donc accueillir des expositions éphémères comme « L’école est finie » : la prison, le site de la vinaigrerie dessaux, le bâtiment EDF de la source, etc. Des constructions et des rénovations de bâtiments pourraient faire l’objet de partenariats durables avec des artistes. Les 10 fresques réalisées à travers Fleury-les-Aubrais, dans le cadre du festival Cheminance en 2013, constituent une formidable expérimentation en la matière car le street art n’est pas forcément qu’éphémère !

En offrant des espaces d’expressions aux artistes et en y intégrant, pourquoi pas, des projets pédagogiques à destination des jeunes, la ville gagnerait un attrait culturel et artistique. Les Orléanais peuvent être précurseurs sur ces questions car de nombreux talents sont sur le territoire, il suffit de les soutenir. Orléans dispose de tous les atouts pour être la ville des musées à ciel ouvert !