Ce samedi, dans le cadre du débat des résolutions pour le 12e congrès du Mouvement des Jeunes Socialistes, un texte sur la ruralité a été adopté avec une large majorité issue de toutes les sensibilités de l’organisation. Je souhaite mettre un coup de projecteur sur ce dernier, car il est issue de la motion 2 que je défendais, et a été écrit en partie dans le Loiret !

Logo du 12ème congrès du Mouvement des Jeunes Socialistes

Depuis maintenant trois ans, la gauche est au pouvoir. Nous savons que nous pouvons compter sur un Gouvernement partenaire et préoccupé par l’égalité des territoires, de tous les territoires.

Pour les territoires ruraux, que nous défendons et qui font partie de l’identité de la France, c’est enfin l’occasion de la reconnaissance de leur dynamique de progrès, de modernité, de créativité et d’innovations. Après dix ans de droite, les territoires ruraux ont été délaissés, oubliés, par les gouvernements Chirac et Sarkozy, laissant nos concitoyens, y vivant dans un sentiment profond d’éloignement, pire, d’abandon de la part des politiques. Nous devons donc plus que jamais porter une ambition pour les territoires ruraux. Le président de la République, François Hollande, et le gouvernement, ont fait des nouvelles ruralités l’ambition de notre France du XXI ° siècle. Il ne s’agit pas pour la gauche au pouvoir de simplement réparer ce qui a été cassé mais de porter une vision d’avenir pour nos territoires. En tant que jeunes socialistes, nous voulons porter une réelle ambition pour une nouvelle ruralité. Cette ambition se porte en trois actes :

Acte 1 : Pour un accès aux services publics et de soins repensés

Les services publics sont un lien important, si ce n’est parfois le seul, entre les habitants et la collectivité. Si nous voulons résorber la peur du délaissement nous devons repenser les pratiques afin d’assurer un maillage territorial optimal des services publics. Prenons l’exemple de La Poste, véritable institution dans notre pays : elle propose désormais depuis peu de déposer dans sa boite aux lettres directement un colis à envoyer. Cette présence implique le développement du numérique dans nos territoires.

Lutter contre les déserts médicaux est une autre préoccupation de nos concitoyens : les communes doivent en être le moteur avec la généralisation de créations de structures médicales et paramédicales, dites “maisons de santé pluridisciplinaire”. Les communes, avec le concours des Départements et des Régions doivent inciter les professionnels à s’installer dans les milieux ruraux. Le principe : créer une infrastructure d’accueil dont elle choisit l’importance, et loue les locaux aux praticiens. Cela permet donc de regrouper en un même lieu plusieurs professionnels afin d’offrir un service médical à moins de trente minutes de chez soi.

Acte 2 : Développer la mobilité sur tout le territoire

La mobilité est l’un des enjeux fort pour nos concitoyens et pour les jeunes vivants en territoire rural. Lorsque l’on vit à Paris il est aisé de profiter du métro, du tram, du bus, pour se déplacer en toute simplicité et facilité. Mais dans de nombreux territoires il n’est pas possible de prendre une ligne de train, voire de bus à intervalles réguliers. Nous proposons la gratuité des transports afin de développer la mobilité intérieure de manière écologique et solidaire.

Nous réaffirmons notre volonté que chacun puisse bénéficier d’un accès à une offre de transport qui corresponde à ses besoins. La modernisation des réseaux de TER est aujourd’hui une nécessité notamment à cause de la priorité donnée aux lignes nationales. Le tout-TER n’est pas une solution en soi, car la circulation de train est coûteuse et n’est pas toujours justifiée par le nombre de passagers. Les transports à la demande doivent également être développés sur le modèle de bus ou minibus couvrant des zones précises que les usagers pourraient commander par le biais de leurs smartphones ou par le biais d’une centrale téléphonique. Outre une mobilité à la demande, il faut, permettre par le numérique le développement d’une mobilité partagée, notamment par l’implantation de zones de covoiturages.

Nous affirmons également qu’au XXI° siècle nous devons rompre avec le réseau en étoile hérité de la supermétropolisation parisienne. En tant que jeunes socialistes nous souhaitons le développement d’un lien express vers les grandes villes les plus proche afin de garantir aux territoires ruraux une meilleure ouverture sur les métropoles puis vers l’international.

Acte 3 : Le Haut débit pour tous

Beaucoup de départements ruraux ont pris de l’avance dans le développement du numérique, tant dans l’industrie, les services que les usages pour les particuliers. Nous ne devons pas relâcher l’effort en favorisant le virage numérique des secteurs traditionnels de l’économie et de l’industrie. Nous souhaitons contribuer à la diffusion des nouveaux usages dans les domaines de la santé (par exemple par le dépistage du cancer à l’aide de la fibre optique), de l’énergie, de la culture et de l’éducation et plus généralement au développement du Big Data. Nous pensons que les collectivités doivent proposer aux acteurs économiques des espaces de travail partagés par très haut débit reliant l’ensemble des territoires. Nous pensons également que les territoires doivent être accompagné dans la création de lieux ressources dédiés au numérique et à ses usages.

Un accès facilité au très haut débit pour permettre à tous une ouverture sur le monde et ses enjeux. Nous pensons aussi que l’accès au numérique dans les territoires ruraux est une chance pour les jeunes de s’ouvrir au monde, de répondre à leur soif de curiosité, et de découvrir et se former dans de nombreux domaines.

L’avenir des territoires est numérique grâce au très haut débit et aux applications et usages qui changent notre quotidien. Le numérique abolit les distances et les dénivelés. Le résultat se concrétise dans de nombreux départements ayant portés cette ambition dès à présent. Les politiques menées par les collectivités ont permis de faire bénéficier aux lycées, aux sites universitaires, aux hôpitaux et aux autres administrations d’un très haut niveau de service numérique. Nous devons maintenir nos efforts pour réduire la fracture numérique territoriale mais aussi sociale. Les collectivités doivent s’attacher à la résorption nécessaire des zones blanches qui demeurent mais aussi des zones dites « grises » dont le niveau de débit ne permet pas tous les usages du quotidien grâce à un déploiement total de la fibre à l’usager. La révolution numérique est pour tous et doit se faire partout.

Conclusion :

Aujourd’hui, nous jeunes socialistes, soyons ouverts et faisons de la ruralité une chance pour notre pays. Les territoires ruraux n’attendent pas les politiques pour être innovants, audacieux, créatifs et ambitieux. Il est donc plus que jamais nécessaire que les jeunes socialistes se préoccupent des nouvelles ruralités.