Ceux qui suivent mon blog ou l’actualité des socialistes savent surement qu’il n’y a pas eu d’Université d’Été cette année, annulée pour des raisons de sécurité. En revanche des Universités de l’Engagement se tiennent depuis début septembre dans chaque région de France avec le  le Parti Socialiste, le Mouvement des Jeunes Socialistes, Homosexualités et Socialisme, l’Union des Démocrates et des Écologistes, Génération écologie, le Front Démocrate, Le parti écologiste et Démocratie 2012. Cela permet aux adhérents et sympathisants de tout de même se retrouver pour poursuivre la valorisation du bilan du quinquennat et en même temps pour se projeter vers l’avenir. L’Université de l’Engagement du Centre-Val de Loire se tenait donc hier à Tours.

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Une journée de réflexion

Le programme était chargé et s’est articulé autour d’ateliers et de controverses. Ces moments d’échanges m’ont notamment permis d’interpeller Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, sur la mixité dans les équipes sportives ainsi que sur la lutte contre le système prostitutionnel. Cet atelier sur l’égalité entre les femmes et les hommes, auquel participait la ministre, était particulièrement intéressant car nous avons pu faire le point des avancées sur le sujet (lois sur le harcèlement, l’égalité réelle, les violences faites aux femmes, campagne contre le sexisme, etc.) tout en étant lucides : il reste beaucoup à faire ! Il a notamment été question de la parité aux élections législatives, de l’écart des salaires, de l’inégalité concernant le temps partiel, du « renoncement anticipé à l’émancipation ». Une preuve que la gauche doit encore gouverner la France pour continuer les efforts.

Quand la droite est féministe ce n’est que pour prendre position face aux fondamentalismes religieux. Ce constat était une très bonne transition pour suivre la deuxième réunion à laquelle je voulais participer. L’atelier sur la droite en actes a été introduit par Alain Bergounioux qui a fait l’inventaire des propositions des candidats à la primaire de la droite sur le plan économique et social. De ce point de vue ils ont un programme commun qui vise à défaire ce que la gauche a pu mettre en place, et notamment depuis 2012 : prime d’activité, priorité au CDI, retenue à la source de l’impôt sur le revenu, etc. Cécile Jonathan, conseillère municipale de Tours, et Jean-Pierre Saulnier, ancien président du Conseil Général du Cher ont témoigné de ce que fait la droite sur le plan local. L’esprit est le même : la revanche. La suppression de la gratuité des transports scolaires quand la droite a repris la majorité en mars 2015 dans le Cher en est le symbole.

Une journée de mobilisation

L’événement s’est terminé par une grande réunion publique avec Francis Gérard, premier secrétaire du Parti Socialiste d’Indre-et-Loire, François Bonneau, président de la Région Centre-Val de Loire, Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l’Habitat durable, Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti Socialiste, et Manuel Valls. C’est la première Université de l’Engagement à laquelle le premier ministre participait et c’est un honneur pour les militants qui se sont durement mobilisés fin 2015 pour faire gagner la gauche dans la région. Peu de personnes y croyaient dans notre camp, aucun sondage ne nous donnait gagnants. Cela a été évoqué lors de ce meeting.

Quand certains s’intéressent aux ambitions personnelles pour l’élection présidentielle il fallait parler de la gauche, de ce qu’elle peut porter. C’est ce qu’a fait Manuel Valls dans son discours qui était très scruté, mais peu repris dans le fond. Qu’a-t-il dit ? Qu’a-t’il dit au delà de l’appel au rassemblement à gauche et au delà de sa loyauté au président de la République ? Il a axé son discours sur le modèle social français. Contrairement à ce qui peut être dit dans les médias nous ne l’avons pas saccagé. Bien au contraire nous l’avons protégé : le trou de la sécurité sociale a été diminué, le pouvoir d’achat a augmenté grâce aux baisses d’impôts, etc. Les critiques sont légitimes car nous l’avons fait évoluer et cela peut créer des frustrations. Nous devrons pourtant continuer, en créant par exemple un revenu universel d’existence, car c’est inconcevable de ne pas accompagner les changements inéluctables sur le plan économique.