Le nouveau gouvernement vient d’être nommé. Comme beaucoup j’attendais de voir ce qui allait ressortir de ce qu’à la fois les français ont pu exprimé au premier tour de l’élection présidentielle, et de ce qu’Emmanuel Macron a proposé durant sa campagne.

Chacun jugera la dose de renouvellement ainsi que les compétences des ministres. À titre personnel je trouve très intéressante l’alliance de personnalités déjà très connues pour leur engagement politique, comme François Bayrou, Gérard Collomb, Nicolas Hulot, Jean-Yves Le Drian ou Bruno Le Maire, et d’autres plus connues pour leur engagement professionnel ou associatif, comme Elisabeth Borne, Laura Flessel, Mounir Mahjoubi ou Marlène Schiappa. Chacun jugera aussi des imperfections. Il y’en a.

Mais à l’évidence c’est surtout un gouvernement d’union nationale, avec des ministres issues d’un spectre large du champ politique, qui fait écho aux majorités de projets que souhaite construire le nouveau président de la République. Au delà des têtes, nouvelles ou pas, que nous découvrons aujourd’hui, c’est bien de l’intérêt général qu’il s’agit. Depuis le début de mon engagement j’aime relater ici les rencontres que je peux faire. Combien sommes-nous à ne pas comprendre pourquoi les alternances politiques qui se succèdent depuis 20 ans ne se limitent qu’à effacer ce qu’ont fait les majorités précédentes ? Combien sommes-nous à s’exaspérer des dogmatismes qui résistent dans tous les partis alors qu’il nous faut inventer le nouveau monde ? Combien sommes-nous à vouloir aller de l’avant, à être prêts à un dialogue positif, à écouter les contre arguments ?

Aujourd’hui nous ne savons pas comment le gouvernement fonctionnera demain. Nous n’avons pas la fin de l’Histoire. Mais je refuse que l’on ne participe pas à la reconstruction politique qui s’amorce : les socialistes doivent pouvoir participer à une majorité constructive, sans œillères mais toujours avec le progrès en ligne de mire. Aujourd’hui, comme de nombreux citoyens, j’espère.