Outre la fête de la science qui avait lieu cette année au Bureau de Recherches Géologiques et Minières ce week-end était aussi l’inauguration de la première biennale d’architecture à Orléans, l’occasion d’ailleurs pour la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, de lancer vendredi la première édition des journées nationales de l’architecture. Bref, ce week-end, Orléans était la capitale de l’architecture.

En tout ce sont 71 architectes et artistes, venus d’Europe, d’Amérique, d’Afrique et d’Asie, qui font cette première biennale. En revanche il y a un seul invité d’honneur : Patrick Bouchain, 72 ans, architecte, urbaniste et scénographe. Je ne le connaissais pas et pourtant il a tout pour me plaire puisqu’il considère que l’architecture est politique et qu’elle doit répondre au souci de l’intérêt général. Quelques croquis de « mises en scène » réalisées dans le cadre de campagnes présidentielles, pour les candidats George Marchais et François Mitterrand, abondent en ce sens et montrent toute la symbolique politique dans cet art qui mêle plusieurs disciplines. C’est à découvrir au Fonds Régional d’Art Contemporain. Ceux qui connaissent le bâtiment seront d’ailleurs surpris : il a été littéralement retourné à l’occasion. L’entrée de la visite se fait par un autre endroit qu’habituellement si bien que le hall des Turbulences (la structure métallique qui ne fait toujours pas l’unanimité) devient une véritable salle d’exposition. On y retrouve le privilège de Patrick Bouchain de revisiter ce lieu et il faut dire que c’est surprenant : il s’agit d’un Haut-lieu de l’hospitalité dans lequel chacun pourra y trouver sa place et rêver sans ignorer les événements qui bouscule notre Monde. Je n’en dirai pas plus car vous avez environ 6 mois pour le découvrir mais vous l’aurez compris, les preuves de l’envergure internationale de l’événement sont nombreuses ! On ne peut que en être fiers !

Je ne suis pas encore allé dans tous les lieux qui forment cette biennale d’architecture mais je le ferai très prochainement, ils permettent de découvrir la ville sous un autre angle et c’est une chose qui me paraît essentielle. Même si dans l’ensemble je n’ai pas trouvé que les collections exposées au FRAC changeaient radicalement par rapport au style que j’ai l’habitude d’y voir j’ai beaucoup apprécié la volonté de jouer sur toutes nos émotions. La disposition des éléments bien précise était, me semble-t-il, plus construite car plus évolutive au fil de la visite, tout comme le rôle de chaque visiteur dans l’exposition elle même. À la fin il appartient à chacun de devenir artiste d’un jour et même de contribuer à l’oeuvre collective. Ressortir de là c’est finalement ce que j’aime le plus avec la culture, c’est ressortir avec plus d’interrogations que lorsque nous sommes entrés.