Dans la perspective du premier tour des élections municipales j’ai soutenu très tôt la candidature de Nathalie Kerrien car je voulais défendre une voix indépendante à Orléans. 1446 personnes ont également fait ce choix le 15 mars et je tiens à les en remercier chaleureusement même si nous n’étions malheureusement pas assez nombreux pour aller plus loin. Je suis fier de cette belle aventure et heureux qu’enfin une personnalité politique, du début à la fin, ait tenu sa parole sur la place des jeunes. Le score de 6,53% que nous avons obtenu nous octroie le droit d’envisager une fusion de liste pour le second tour. Qui pourrait l’empêcher ? De quel droit certains « observateurs » viennent dire avec qui les uns et les autres peuvent fusionner et avec qui ils ne peuvent pas ?

Je souhaite remettre les pendules à l’heure sur ce point. Une liste sans étiquette ce n’est pas une liste sans idées, sans engagement, et sans ambitions ! Nulle autre personne que les électeurs et les électrices ne peut nous faire taire. Autant que les autres listes, nous voulons agir pour Orléans. Il est tout à fait logique que certaines personnes issues de notre liste souhaitent malgré tout aller plus loin.

L’heure est donc venue d’être totalement transparent sur les réflexions à l’issue du premier tour et sur les échanges auxquels j’ai pu assister. Car plusieurs choix s’offraient à nous.

À gauche d’abord. J’ai aimé la campagne de Baptiste Chapuis et de son équipe, toujours positive et sur le terrain des idées, un peu à notre image. Leur bon score les autorisait à se maintenir au second tour mais leur choix de rejoindre la liste de Jean-Philippe Grand empêche toute fusion avec leur équipe. Comme d’autres membres de la liste de Nathalie, je n’y étais pas opposé. Chez les partisans de Jean-Philippe Grand nous avons senti au cours de la campagne une certaine amertume à notre égard. Plus globalement je juge sa campagne insatisfaisante sur le plan des idées et décevante dans sa stratégie. En comparaison avec ses homologues verts en France, il n’a d’ailleurs pas été crédité d’un très bon score. Dénouement : il y a quelques jours Jean-Philippe Grand a fermé la porte à une hypothétique fusion de nos listes. Il a probablement été davantage poussé par les nombreux casus belli portés par ses co-équipiers à notre égard que par l’envie de perdre. Ironiquement les mêmes co-listiers ne se sont jamais offusqués d’accueillir un membre de Debout la France…

À droite. Je n’ai plus de mot pour dire mon opposition à Olivier Carré, aussi bien à son bilan qu’à son projet, à sa méthode qu’à sa candidature. Je n’ai plus de mot pour dire combien sa campagne, portée par quelques macronistes dédaigneux, n’a pas été à la hauteur. Notre équipe n’a évidemment pas songé un seul instant se rallier à cette cause de faire du maire le tout-puissant président de métropole. Reste donc Serge Grouard qui a fait une campagne étonnamment écologiste, et dont l’équipe a été très respectueuse à notre égard. Est-ce surprenant ? Toujours est-il que Serge Grouard a donc fait des propositions concrètes aux membres de notre liste cette semaine, comme chacune et chacun a pu l’apprendre par la presse.

Si je comprends très bien l’intérêt des uns et des autres de ne pas jouer la politique de la chaise vide dans le contexte que l’on connait, je dois dire qu’en ce qui me concerne j’ai refusé une offre très séduisante. De celles dont la thématique, avouons-le, éveille votre curiosité. De celles qui vous fait rêver d’influence sur les choix politiques. De celles qui vous rendrait totalement au service de votre ville. De celles qui vous font réfléchir et vous empêchent de dormir. Mais surtout, surtout, de celles qui vous contraignent au silence. Ce n’était pas mon envie. Et il me semble que ce n’était compatible ni avec mon tempérament, amoureux d’Orléans et attaché à la liberté d’expression, ni avec mes projets futurs.

Après ces municipales je souhaite en effet renforcer l’espérance de celles et ceux qui veulent réfléchir à l’avenir de notre ville car je ne crois pas que le mandat qui vient soit celui qui permettra de dessiner une nouvelle page de notre histoire. Après ces municipales je souhaite donc continuer à m’investir pour développer le think-tank créé en 2017. « J’aime que les choses arrivent et, si elles n’arrivent pas, les faire arriver » disait Winston Churchill.