J’ai appris avec grande tristesse, hier après-midi, le décès brutal de Laurent Lhomme ce dimanche.

Si la politique est un sport alors Laurent était l’un de ces athlètes inspirants et fidèles que l’on apprécie dans les victoires comme dans les défaites. En effet, Laurent avait su développer un regard politique sur sa passion, le sport et le basket plus particulièrement, et s’appuyer sur son expérience à la présidence de l’OLB pour partager une vision avec le plus grand nombre. 

Laurent était un homme inspirant d’abord parce qu’il savait se montrer respectueux vis-à-vis de ses contradicteurs. J’ai eu la chance de le rencontrer au moment où il a accepté d’intégrer la liste que nous portions avec Nathalie Kerrien lors des élections municipales de 2020. Nos avis divergeaient en de nombreux points, comme sur CO’Met par exemple, mais il était sincèrement attentif à mes arguments. Longtemps même après la campagne !

Il était surtout inspirant parce qu’il pouvait déployer autant d’énergie à faire prospérer ses affaires qu’à s’activer en coulisse pour bousculer le landerneau politique. Et à chaque fois d’y employer un franc-parler que je lui appréciais ! Il savait captiver son auditoire aussi bien quand il parlait d’un projet de développement touristique que quand il dénonçait les petites magouilles à droite et à gauche.

Laurent Lhomme était fidèle. C’est ce que je retiendrais avant tout de lui. 

On dit souvent des hommes politiques de sa génération qu’ils sont capables de retourner leurs vestes autant de fois qu’ils le peuvent. Laurent s’était lié d’amitié avec Nathalie et bien qu’il aurait pu choisir de rejoindre une liste de droite pour s’assurer une élection au conseil municipal d’Orléans, il a préféré, en double fidélité, soutenir une amie aux chances de victoire beaucoup plus minces mais au courage de rassembler deux rives politiques beaucoup plus fort.

Il osait parler avec le centre-gauche et le centre-gauche aimait parler avec lui.

Laurent avait accepté la 6e place sur cette liste aux élections municipales. 

Se souvenait-il alors que quelques années auparavant, à l’OLB, le n°6 était porté par Kyle McAlarney, le mythique joueur américain sous sa présidence, présenté comme l’atout offensif de l’équipe.

Dans notre équipe, Laurent savait, lui, être aussi efficace à l’offensive que sur la défensive.

Son savoir-faire et sa joie de vivre nous manqueront.