Contribution, en droite ligne avec mes engagements lors de la campagne pour le Conseil Supérieur de l’Education, dans le cadre du blog de la démocratie à l’école, animé par le Cercle Jean Zay d’Orléans, la Ligue de l’Enseignement et la Fédération des Conseils de Parents d’Eleves (FCPE) du Loiret, pour le 10ème Forum des Droits Humains :

Parce qu’ils sont souvent délaissés, les jeunes se sentent de plus en plus méprisés. La crise scolaire et la crise démocratique n’arrangent rien à ce sentiment. Les jeunes ont pourtant les moyens de s’exprimer, de s’investir et d’être acteur de leur avenir. A l’échelle locale par exemple, les jeunes peuvent s’engager dans le Conseil de Vie Lycéenne (CVL). L’instance consiste à regrouper 10 lycéens, élus au suffrage universel, autour du chef d’établissement, des personnels et des parents.

Si la démocratie n’est pas toujours glamour, la démocratie lycéenne l’est encore moins. D’abord étonné par les taux de participations (environ 40% pour le CVL en 2010 et 43,74% pour le CSE en 2011), j’ai quand même essayé d’y participer avec plusieurs camarades. Nous avons fait de belles choses en ce qui concerne notamment le projet d’établissement, le règlement intérieur, l’organisation des études et du temps scolaire, l’orientation, la santé, l’hygiène, la sécurité, l’aménagement des espaces de vie, les activités sportives et culturelles, etc.

Cependant des combats restent à mener sur les conditions d’utilisation des fonds lycéens. Chaque instance dans chaque lycée dispose d’une enveloppe permettant de financer ses projets, en matière de prévention ou d’animation par exemple. Les jeunes élus savent rarement comment et par qui sont gérés les comptes. Ce sont donc des deniers publics qui ne servent pas toujours aux projets des lycéens. Ils peuvent être utilisés comme variables d’ajustements dans les budgets, ou laissés à l’abandon selon les lycées. Bien sûr quelques établissements sont exemplaires mais la transparence financière n’est pas encore acquise partout !

Nous avons proposés que les instances représentatives des lycéens deviennent force de décision, et plus uniquement force de consultation, en ce qui concerne les budgets alloués au financement de leurs projets. L’apprentissage de la citoyenneté doit être l’occasion pour chaque élève de constater l’honnêteté de l’action publique. Nous devons maintenant continuer à avancer dans la démocratie lycéenne en montrant à la communauté éducative que le meilleur moyen d’enseigner la citoyenneté, c’est d’impulser la prise de responsabilité.